Le plus grand et le plus connu des Carnavals de France, le Carnaval de Nice, touche à sa fin et s’achèvera haute en couleurs le dimanche 3 mars prochain. Après avoir enchanté petits et grands depuis le samedi 17 février, le bilan du 151ème anniversaire de la manifestation peut être qualifié d’économiquement et socialement satisfaisant.
Le Carnaval de Nice
Le Carnaval de Nice, premier Carnaval à caractère international en France, est en fait l’événement hivernal le plus important et le plus connu de la Côte d’Azur. Outre les habituels défilés colorés, il se caractérise par des animations d’art de la rue et des spectacles de groupes de musique du monde, axés cette année sur le concept du « Roi de la culture pop ».
Tout au long des deux semaines de festivités, la ville de Nice est peuplée et animée par de nombreux chars différents décorés selon des thèmes saisonniers sur fond de familiarité et de gaieté. On peut les admirer aussi bien le jour, lorsque les rayons du soleil illuminent et mettent en valeur les allégories, que la nuit, lorsque les propositions visuelles se multiplient dans un authentique triomphe du son et de la lumière.
Pour rendre l’atmosphère encore plus colorée et parfumée, il y a la « Bataille des fleurs », un défilé de véhicules décorés de compositions florales qui forment un élégant cortège enrichi par des personnages costumés qui rendent hommage au public en lui offrant une pluie de pétales. Les touches arc-en-ciel n’ont pas manqué le vendredi 23 février avec « Lou Queernaval », le premier Carnaval gay de France qui promeut les valeurs de partage, d’inclusion et de vivre-ensemble.
Le poids économique de la manifestation
Outre son intérêt humain et historique, le Carnaval de Nice représente un chiffre d’affaires annuel de 30 millions d’euros de retombées pour la ville. Le tout pour un budget d’organisation de 7 millions d’euros, dont 300 000 euros ont été couverts l’an dernier par les contributions d’une douzaine de partenaires.
L’impact financier de l’événement se manifeste en premier lieu dans le secteur hôtelier, qui est appelé à accueillir quelque 200 000 spectateurs cette année, soit 15% en plus que lors des éditions précédentes. Le bénéfice économique estimé par la Municipalité s’élève à 7,5 millions d’euros, dont 3 millions pour l’hôtellerie et plus d’un million pour la restauration.
C’est précisément pour faire face à la demande croissante du public que l’administration, qui gère l’événement à partir de 2019, a augmenté le nombre de places pour assister aux défilés de 18 000 à 22 000. Le prix de base reste de 28 euros pour les tribunes les plus proches et donc avec une meilleure vue, et de 23 euros pour les tribunes plus basiques ; l’année dernière, la billetterie locale a récolté la somme impressionnante de 2,5 millions d’euros.