Le thème du « bassin de vie », c’est-à-dire le territoire des activités et d’ échange transfrontalier, est un concept assez nouveau dans les relations italo-françaises et doit donc être pris en compte.

Il sera abordé lors d’une conférence à Rome, le 18 avril prochain, au CNR, Aula Marconi, in P.le Aldo Moro 7, à laquelle il sera possible d’assister en présentiel (réservation avant la date limite du 8 avril 2024) ou en streaming (ici le lien). La conférence est organisée par l’Istituto di studi sui sistemi regionali federali e sulle autonomie (Issirfa)  du Consiglio nazionale delle ricerche (CNR), dirigé par le professeur Giulio Salerno.

Un bassin de vie est un « territoire présentant une cohérence géographique, sociale, culturelle et économique, exprimant des besoins homogènes en matière d’activités et de services », ou en tout cas un « plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants », selon les définitions respectives de la Datar (l’ex- Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) et de l’INSEE.

L’utilisation du concept de « bassin de vie » dans les politiques publiques, notamment territoriales et transfrontalières, peut avoir un effet concret important.

Par exemple, il peut être décidé d’affecter des activités et des financements de la coopération transfrontalière précisément à un « bassin de vie ». Dans le cas de la riviera franco-italienne, les interventions seraient alors concentrées sur les communes les plus proches de la frontière, tandis qu’une autre méthode serait utilisée pour la coopération pour un territoire plus large et avec moins d’opportunités d’échanges et de relations quotidiennes.

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Le programme

Le matin, sur ce thème, plusieurs chercheurs et universitaires s’exprimeront, notamment Erblin Berisha, (Turin), Alice Buoli (Milan), Ingrid Kofler (Bolzano), Tobias Chilla (Nuremberg), Maria Prezioso (Rome), Sergio Zilli (Trieste).

En ce qui concerne les cas pratiques, Federica Fabrizzi, (Rome), Clelia Losavio et Cesare Bugiani en tant que chercheurs CNR ISSIRFA, ainsi que Sabrina Lucatelli et Marco Leonetti de Riabitare l’Italia interviendront par la suite.

Enfin, il faut noter la présence de Jean Peyrony, qui dirige la Mission Opérationnelle Transfrontalière, structure qui s’occupe du territoire transfrontalier français, et d’Anne Rainaud, de l’Université de Nice Côte d’Azur, impliquée dans le laboratoire de coopération transfrontalière DITER, et donc du thème du « bassin de vie ».

L’après-midi, on entrera dans une dimension plus applicative et concrète, avec des interventions qui seront aussi en visioconférence. Des représentants des collectivités territoriales et régionales seront présents, comme Luciano Caveri et Alessio Piana, respectivement assesseurs des Régions Vallée d’Aoste et Ligurie, Claudio Scajola, président de la province d’Imperia, Jean-Claude Raffin, maire de Modane.

Les acteurs de la coopération apporteront également leur contribution : Véronique Veyrat et Filippo Giabbani, responsables des deux programmes Interreg Italie-France, Alcotra et Marittimo, ainsi que les deux référents pour la Sardaigne et la Corse, Michele De Francesco, pour le programme Interreg Marittimo, et Lesia Sargentini, cheffe de cabinet de la présidente de l’Assemblée de Corse. Pour la coopération transfrontalière du Piémont et de la Région Sud, Matteo De Felice et Guillaume Huet auront la parole.

Andrea Cavallari et Philippe Voiry, les deux ambassadeurs qui dirigent pour l’Italie et la France la mise en œuvre du thème transfrontalier prévu par le Traité du Quirinal à l’art. 10, apporteront une contribution, mettant ainsi en valeur l’initiative.

Coopération entre Rome et Nice en matière de recherche appliquée

La conférence s’inscrit dans le cadre des travaux conjoints développés par ISSIRFA CNR et le laboratoire DI.TER – CERDACFF sur la diplomatie territoriale, situé à l’Université de Nice Côte d’Azur.

Les personnes qui composent le groupe de travail franco-italien sont à l’origine de l’émergence du thème et de son élaboration, tant d’un point de vue technico-scientifique qu’applicatif, de Robert Botteghi à Giulio Salerno (qui en sont les initiateurs) à Philippe Weckel (responsable de DITER), de Raffaella Coletti à Gabriella Saputelli, avec la contribution de l’ancienne responsable technique du programme Interreg Maritime, Maria Dina Tozzi.

La conférence est cofinancée par l’Université franco-italienne (appel Label 2023) et l’Union européenne – Next Generation EU (projet PRIN ‘Italian Borderscapes After 2020).

Directeur de Nos Alpes, journaliste. Il a collaboré avec des magazines et des journaux italiens, de Il Mulino à Limes, de Formiche à Start Magazine.

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