Le contrôle d’accès et le surtourisme dans les cols alpins italiens font l’objet d’un débat : d’une part, le règlement fixant les limites maximales pour les voitures et les motos sur l’Haute Route du Sel, entre Limone et Brigue, a été mis à jour ; d’autre part, au col du Nivolet, le Parc national du Grand Paradis a levé l’interdiction de circuler en voiture les dimanches d’été,.

Les limites d’accès de l’Haute Route du Sel

La nouvelle règle établie pour l’accès à l’Haute Route du Sel, pour le tronçon allant de Limone à Brigue, prévoit une limite journalière maximale de 140 motos et 80 voitures ou quads. Les tarifs varient de 1 euro pour les vélos à 15 euros pour les motos et 20 euros pour les voitures et les quads.

La réouverture est prévue pour le 15 juin. L’accès se fait uniquement en journée, et jusqu’au dimanche 20 octobre, de 8h à 20h (dernière entrée à 18h), mais à partir du 16 septembre avec une fermeture en début de soirée à 18h (dernière entrée à 16h).

La route est une ancienne piste militaire qui relie les Alpes piémontaises à la mer, en passant par les Alpes maritimes. D’une longueur d’environ 30 km, elle traverse le parc du Marguareis et le parc des Alpes ligures et se déroule entre 1 800 et 2 100 mètres d’altitude le long de la ligne de partage des eaux des Alpes, en franchissant des cols alpins, des virages en épingle à cheveux et des passages spectaculaires.

Le sentier coïncide avec plusieurs itinéraires tels que la Véloroute des Alpes méditerranéennes, le Tour des Sarrasins, la Via dei Pellegrini et la Via del Duca.

Le cas du plateau du Nivolet

Le col du plateau du Nivolet, à la frontière entre la vallée d’Orco dans le Piémont et Valsavarenche dans le Val d’Aoste, a fait l’objet par le passé de règles d’accès pour protéger le paysage ainsi que la flore et la faune, en raison du nombre de visiteurs, en particulier pendant les week-ends.

Depuis 2003, après plusieurs études et rapports, le projet « A piedi tra le nuvole » (marcher dans les nuages) a établi la fermeture de la route les dimanches de juillet et d’août, de 9 heures à 18 heures, pour un total de 72 heures par an. Le Parc national du Grand Paradis, la Ville métropolitaine de Turin, la Région autonome Vallée d’Aoste et les municipalités de Ceresole Reale et Valsavarenche avaient signé un accord à ce sujet, qui était renouvelé chaque année.

Cependant, dans un récent communiqué, le Parc national du Grand Paradis a annoncé qu’il suspendait sa demande d’autorisation d’accès gratuit au col tous les jours en juillet et en août. L’idée est de surveiller le trafic en vue d’une réglementation, à convenir avec les autorités locales et les communautés concernées, et de procéder à des fermetures à l’occasion de certains événements sportifs ou associatifs. La décision du Parc national du Grand Paradis – dont le président Mauro Durbano, récemment nommé, sans le consensus habituel des régions et des communes, est premier adjoint de Ceresole Reale et représentant local de la Lega – s’est avérée unilatérale.

Comment retrouver le dialogue ?

Le Président de la Région Vallée d’Aoste, Renzo Testolin, a parlé d’un choix « peu compréhensible » lors de l’assemblée régionale du 5 juin, tandis que la Ville métropolitaine de Turin a confirmé qu’elle n’avait pas pris part à la décision. Le directeur du parc, Bruno Bassano, avait souligné que la fermeture estivale du dimanche avait donné des résultats mais était devenue « un prétexte » pour ne pas initier « un projet sérieux de régulation », qu’une commission technique devrait élaborer d’ici fin 2024.

Le 5 juin également, dans un nouveau communiqué, le Parc national du Grand Paradis a indiqué qu’il souhaitait parvenir à un accord avec les autorités territoriales et a formulé une nouvelle proposition de gestion transitoire, également dans le but de recueillir des données sur la situation du trafic. Au cours de l’été 2024, le parc offrira une fermeture totale aux véhicules motorisés, pendant cinq jours, de 6 heures à 21 heures, pour un total de 75 heures de fermeture, similaire au projet précédent, pour des événements sportifs et associatifs. Deux journées seront organisées avec le GAL Valli del Canavese pour des événements cyclistes et trois autres seront consacrées aux randonneurs et à la marche nordique.

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