Cette semaine notre rubrique « Nos Alpes Cuisine » met le cap sur la Mer Ligure pour vous faire goûter les « Gallette del marinaio » (« Galettes du marin ») de Camogli. Cette recette typiquement génoise, née au milieu des petits ports et des maisons mitoyennes colorées, se compose de quelques ingrédients pauvres qui rappellent son histoire dense.

Il s’agit en particulier de petits pains plats secs de forme circulaire et à la surface piquée, qui, une fois ramollis dans l’eau salée, constituaient le repas principal et la subsistance des pêcheurs pendant leurs voyages en mer. Connus également sous le nom de « Pain des navigateurs », ils se conservent longtemps, ce qui les a rendus parfaits pour accompagner les charcuteries et les fromages locaux au fil des ans.

Selon certaines sources, l’origine de cette préparation remonterait même à l’époque romaine, où l’écrivain Pline l’Ancien la mentionne sous le nom de « Panis nauticus ». Mais ce n’est que vers le XVIème siècle que les marins qui travaillaient alors sur la côte ligure ont commencé à mélanger de la farine et de l’eau pour créer de fines miches de pain à placer à bord de leurs bateaux ; Christophe Colomb lui-même en parle, racontant dans une lettre à Isabelle de Castille qu’il a pu manger du « Bizcocho », c’est-à-dire du « Biscuit », lors de sa traversée vers l’Amérique.

Les ingrédients

Comme l’on a dit, les ingrédients qui constituent la base des « Galettes du marin » de Camogli sont, et c’est souvent le cas dans les recettes traditionnelles, pauvres et communs. Il s’agit en effet de farineblanche de type 0 (500 grammes), d’eau tiède (300 millilitres), de levure de bière fraîche (3 grammes) et de sel à plaisir.

Avant de déguster ces petits pains il est toujours bon de les laisser se régénérer dans un peu d’eau salée à laquelle on peut ajouter quelques gouttes de vinaigre. Ils peuvent ensuite être associées à d’autres recettes typiques de la région, comme peut être la « Capponada », une salade de conserves de poisson, de câpres et d’olives ; la « Buridda », une soupe de poisson riche et savoureuse, ou le « Cappon magro », un plat unique composé de légumes, de crustacés et d’une sauce verte, sont également très appréciés.

Préparation des « Galettes du marin » de Camogli

Préparer les « Galettes du marin » de Camogli à la maison ne demande pas trop de temps ni d’efforts, ce qui en fait une recette pour tous les âges et toutes les capacités.

On commence d’abord en tamisant la farine dans un grand bol et en dissociant la levure de bière dans environ un verre d’eau tiède. Ajouter ce deuxième mélange à la farine avec une pincée de sel selon son propre goût et mélanger jusqu’à ce qu’il soit complètement absorbé. Unir ensuite le reste de l’eau et pétrir avec les mains jusqu’à obtenir une pâte lisse et élastique.

Déposer-la sur un plan de travail et à l’aide d’un couteau la diviser en parts égales d’environ 100 grammes chacune, qui doivent être ensuite façonnées en petites boules. Après avoir attendu environ une demi-heure pour que la pâte lève, les aplatir en petits disques d’un centimètre de haut et les recouvrir d’un torchon propre et humide ; attendue encore une heure, percer la surface avec une fourchette ou une brochette.

Placer ensuite les petits pains sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé et les transférer dans le four préchauffé pour les cuire à 220 degrés pendant dix minutes ; cette première phase sera suivie d’une deuxième cuisson, cette fois-ci directement sur la grille du four, à la même température et pendant cinq minutes.

Une fois bien refroidies, les « Galettes du marin » de Camogli peuvent être trempées brièvement et dégustées avec votre plat préféré. Elles peuvent également être conservées jusqu’à trois mois dans un sac alimentaire ou dans un récipient en fer ou en verre.

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Née en 1997, j'ai deux licences en langues et littératures modernes, un master en journalisme 3.0 et une détermination inébranlable, le tout obtenu avec les meilleures notes. Passionnée d'écriture depuis l'âge de 7 ans et journaliste indépendante depuis 2021, j'ai participé à la construction de "Nos Alpes" en grandissant jour après jour et en apprenant à être meilleure. Dans le temps libre que j'essaie de me ménager, je cultive certaines de mes passions frivoles, notamment le rose et les sucreries, le shopping et le maquillage, mais surtout mes récits.

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