Le Parc du Massif du Paradou (Vallauris, Alpes-Maritimes), l’un des derniers espaces boisés littoraux entre Mandelieu-la-Napoule et Antibes, s’agrandit de 7 hectares. Cette zone, qui s’ajoute aux 16 hectares existants, a fait l’objet de travaux de restauration et d’extension à 23 hectares, qui ont débuté en 2021 et se sont achevés par l’inauguration jeudi 12 septembre dernier.

Le Parc du Massif du Paradou

Officiellement ouvert au public le 8 juillet 2011, le Parc du Massif du Paradou surplombe la baie de Golfe-Juan, avec vue sur les Îles de Lérins à l’ouest et le promontoire d’Antibes à l’est. Traversé par quatre vallées humides et peuplé essentiellement de forêts, il repose sur un conglomérat de calcaire et de gypse qui constitue le poumon vert d’une zone fortement urbanisée.

Jusqu’au XX siècle, le territoire était essentiellement couvert de pins maritimes, utilisés comme combustible dans la fabrication de la céramique ; cependant, après l’avènement des techniques modernes d’irrigation, il s’est agrandi pour accueillir des orangers à fleurs et des cultures ornementales.

C’est en 1912 qu’Émile Payeur installe pour la première fois une pépinière sur le Massif du Paradou qui, huit ans plus tard, compte déjà 400 orangers, 16 000 rosiers, 6 000 mimosas et une collection d’eucalyptus. En 1974, sa partie sud fut achetée par des particuliers qui en firent des immeubles en copropriété ; la partie nord, en revanche, fut cédée gratuitement à la Commune de Vallauris dans le but précis d’y créer un parc forestier. La section basse dite « Château Robert » servait à l’inverse d’ancien jardin d’acclimatation et est actuellement en cours de restauration.

Le Parc du Massif du Paradou (source: Conservatoire du littoral)

L’importance de la zone

Le Parc du Massif du Paradou est classé par le Département des Alpes-Maritimes, son gestionnaire, comme espace naturel sensible. Cela s’inscrit dans le cadre du « Conservatoire du littoral », institution publique française créée en 1975 dans le but de protéger durablement les zones naturelles et littorales présentant un intérêt paysager et environnemental.

Après avoir été cédé par la Commune de Vallauris, le territoire a été acquis par celle-ci en deux temps (2011 et 2019), tandis que la gestion est restée entre les mains du Conseil départemental des Alpes-Maritimes depuis 2009.

Faune et flore

Le milieu forestier du Parc du Massif du Paradou abrite une faune composée de renards roux, blaireaux, écureuils roux, belettes, hérissons d’Europe et chauves-souris qui fréquentent les sous-bois, tandis que la mygale de Mauritanie et le lézard des murailles utilisent les zones rocheuses pour chasser ; on y trouve également une petite garzaia qui se réfugie sur les grands eucalyptus ainsi que des pics verts et des faucons crécerelles.

Quant à la flore, avec ses mimosas et ses eucalyptus, elle est étroitement liée au passé horticole de la région, même si l’on assiste aujourd’hui à la lente réapparition d’une végétation spontanée comme les bois de chênes verts et de chênes-lièges ; à côté des arbres exotiques du « Château Robert », la partie centrale accueille des bigarreaux dont on extrait le néroli destiné à l’industrie du parfum.

Le Parc du Massif du Paradou (source: Conservatoire du littoral)

La nouvelle zone du Parc du Massif du Paradou

La nouvelle zone ajoutée au Parc du Massif du Paradou a été financée par le département des Alpes-Maritimes à hauteur de 1,2 million d’euros. Cette somme a permis de sécuriser la forêt et de planter 25 grands arbres et 650 arbustes ; un parking côté sud et un sentier pédestre de 1,3 kilomètres ont également été créés, ainsi qu’un système de récupération des eaux de pluie.

L’année dernière, le parc a accueilli près de 24 000 visiteurs, parfois attirés par les animations nature organisées au fil des saisons pour sensibiliser le public à la protection de la nature. Il s’agit par exemple d’ateliers et de stages en libre accès pour les enfants et les adultes ainsi que de promenades accompagnées sur rendez-vous.

Sur le plan pratique, l’espace est accessible de 7h30 à 20h du 1er avril au 31 octobre, et de 8h à 18h du 1er novembre au 31 mars.

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Née en 1997, j'ai deux licences en langues et littératures modernes, un master en journalisme 3.0 et une détermination inébranlable, le tout obtenu avec les meilleures notes. Passionnée d'écriture depuis l'âge de 7 ans et journaliste indépendante depuis 2021, j'ai participé à la construction de "Nos Alpes" en grandissant jour après jour et en apprenant à être meilleure. Dans le temps libre que j'essaie de me ménager, je cultive certaines de mes passions frivoles, notamment le rose et les sucreries, le shopping et le maquillage, mais surtout mes récits.

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