La fête de la musique est un événement européen et international, né en France en 1982 et qui s’est ensuite répandu dans toute l’Europe et dans le monde entier.

Pourtant, avec une reconnaissance rapide, on se rend compte qu’elle a été jouée, dansée, vssoto en plein air, avec tous les types de musique, du classique à la techno, dans toute la région que nous observons et vivons, de Cuneo à Lyon, de Menton et Cannes à Aoste et Turin, de Lausanne et Yverdon à Grenoble et Vintimille.

Un grand moment de musique de joie et de paix, si contraire à notre époque.

Le sens de la Fête de la musique du 21 juin

La musique, c’est la culture, et elle est répandue. C’est une valeur publique, sociale, individuelle et collective, de ceux qui chantent dans la rue ou au travail, de ceux qui l’écoutent avec des écouteurs dans la rue, ou à la maison, ou dans les salles de concert, ou à la télévision, à la radio, sur Internet. De ceux qui la jouent, pour le travail, pour l’amour, pour le plaisir.

En 1982, Jack Lang, alors ministre français de la culture, avait perçu la dimension et l’importance de la musique en tant que fait culturel. Avec lui, Maurice Fleuret, qui venait d’arriver à la direction de la musique et de la danse, disait qu’il fallait rassembler toutes les musiques, sans hiérarchie de genre ou d’origine, et développer une pratique de la musique qui soit partout.

Il y a eu une étude et une enquête sur les pratiques musicales en France, qui a montré qu’un jeune sur deux et cinq millions de personnes jouaient d’un instrument. C’était un monde à découvrir et à faire émerger. Jack Lang, Maurice Fleuret et Christian Dupaillon ont imaginé un événement gratuit, sans hiérarchie de genre ou de pratique, ouvert à tous.

Organisée dans une relative précipitation, avec peu d’affiches, elle est un succès, avec des milliers d’initiatives dans toute la France. En 1985, avec l’Année européenne de la musique, le festival s’internationalise. En dix ans, 85 pays y participaient déjà, pour atteindre aujourd’hui 120. Une musique sans hiérarchie de genres et de pratiques, dans un festival.

L’événement est même plus important que les Journées du patrimoine en termes de participation et de qualité des manifestations. Outre le grand concert de Paris, retransmis par France Télévisions, sa dimension, même dans nos Alpes, est frappante. Des milliers de concerts en une seule journée, des milliers de participants dans une simple ambiance de fête.

De Genève à Fribourg, sans hiérarchie et avec tous les musiciens

La Suisse romande a suivi l’esprit de la fête de la musique, en essayant de faire naître un goût libre de l’écoute et de l’interprétation.

Ainsi, Genève a accueilli plus de 600 concerts du 20 au 22 juin, avec des scènes en plein air, dans des églises, des cinémas, voire des bals et des stands de restauration. A Lausanne, le samedi 21, 2 500 musiciens – et ils sont nombreux, professionnels et amateurs – se sont produits sur 60 scènes de la ville avec du jazz, de la pop, du folk, de la musique électronique et classique, dans les parcs et dans la vieille ville.

Monthey a proposé deux jours de musique avec une scène ouverte aux jeunes, tandis que Neuchâtel et Fribourg ont proposé des répertoires allant des chorales scolaires à la musique électronique, au sens de la musique par tous et pour tous. Même dans des lieux plus modestes, comme Yverdon-les-Bains ou Bulle, des concerts ont animé châteaux, places et théâtres de plein air.

Fanfares, orchestres et concerts de Lyon à Grenoble, de Digne à Cannes

Dans une ambiance de grande participation nationale, à Lyon, le Festival a investi tous les grands espaces, de la place des Terreaux, avec des concerts symphoniques, au boulevard de la Croix-Rousse avec pas moins de six scènes musicales.

Place Bellecour, on pouvait entendre de la musique électro avec plusieurs stands de street food, tandis que pas moins de 100 percussionnistes jouaient à la Halle Tony Garnier. Les métros et les tramways étaient également remplis de misuca, avec des spectacles itinérants. Dans les communes voisines – Bron, Vaulx-en-Velin, Villeurbanne – des concerts ont eu lieu et des scènes ont été montées où se sont produits des groupes de tous genres.

A Grenoble, les concerts s’étalent du Fort de la Bastille au Boulevard Gambetta, avec des orchestres amateurs, des groupes de rock, du reggae urbain et des DJ sets dans les clubs. Annecy a accueilli cinq groupes de la relève sur le Pâquier. À Chambéry, les concerts se sont multipliés sur les balcons et les places. À Digne-les-Bains, douze lieux et deux soirées centrales ont animé le centre jusqu’à minuit.

A Marseille, la musique commence l’après-midi avec la Fête des écoles et se termine avec Soolking et Maraboutage sur le Vieux-Port. A Aix-en-Provence, la musique se prolongeait jusqu’à 2 heures du matin sur le Cours Mirabeau. À Nice, les concerts étaient concentrés dans le quartier de Pessicart, avec du gospel, du jazz et du rock.

Musique classique et pop en Côte d’Azur et en Ligurie occidentale

Dans la ville de Cannes, le programme comprenait des concerts entre les Allées de la Liberté, la place Roubaud et la place de l’Étang, ainsi que des DJ sets au skatepark de la Roseraie. À Menton, l’Allegria Band et des groupes locaux se sont produits jusque tard dans la soirée sur les places historiques. À La Londe-les-Maures, des concerts thématiques ont été organisés sur le port. Salon-de-Provence, Antibes, Cagnes-sur-Mer et Bourg-Saint-Maurice ont accueilli des événements et des spectacles multiculturels dans leurs centres historiques.

À Gênes, le Conservatoire Paganini a organisé la comédie musicale « Notte Bianca » ; le Musei Reali a accueilli le spectacle « Puccini Dance Circus Opera ». Dans le centre-ville, les concerts de musique classique ont alterné entre le Palazzo Reale et le Palazzo Spinola. L’Osteria Rabezzana et le Parco della Tesoriera ont proposé des soirées pop et jazz.

En Ligurie occidentale, plusieurs villes ont participé au festival : San Bartolomeo al Mare avec de la musique folklorique sur la place ; Diano Castello avec un dîner itinérant et des concerts ; Riva Faraldi avec le spectacle de Lucetto Ramella. À Vallecrosia, Ventimiglia, Camporosso et Bordighera, de nombreux groupes folkloriques, pop et jazz se sont produits.

À Turin, à Coni et le Printemps en Musique en Vallée d’Aoste

Dans la ville de Turin, une quarantaine d’événements ont concerné Via Farini, Off Topic, i Murazzi et Al Pero. Le soir, le Capodoglio a accueilli des DJ sets et le Musei Reali a présenté un « Puccini Dance Circus Opera ». L’Osteria Rabezzana a proposé un répertoire pop féminin, tandis que l’Evergreen Fest a joué de la musique de film au parc Tesoriera.

À Coni, la journée s’est ouverte par un défilé ANBIMA avec 1 000 musiciens et s’est poursuivie par le festival « Modulazioni » et des concerts au Parco della Gioventù pour Xonoria. L’aéroport de Cuneo a également accueilli un festival de musique.

À Aoste, le festival est également le dernier jour du Printemps en Musique, qui dure un mois chaque année, avec de la musique traditionnelle, de la musique chorale, de la musique d’orchestre et de la musique contemporaine. Le dernier événement de cette longue série a eu lieu le soir du 21 juin. L’Arche d’Auguste a accueilli« Animæ« , une installation multimédia avec des projections, de la musique électronique et de la techno minimale. L’œuvre célébrait le 2050e anniversaire de la fondation de la ville, en transformant l’un de ses symboles en une scène multimédia.

Le 21 juin, le festival a proposé aussi un concert intitulé « Héros et tragédies » dans le cloître de l’église Saint-Ours et s’est poursuivi avec la chorale Penne Nere à l’église de la Sainte-Croix. La soirée Noir-Rouge a apporté de la musique diffuse dans les rues du centre avec, parmi les artistes, H2O, Chaw Went.

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Directeur de Nos Alpes, journaliste. Il a collaboré avec des magazines et des journaux italiens, de Il Mulino à Limes, de Formiche à Start Magazine.

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