L’Association des Sommeliers Italiens organise le premier cours de sommelier dans la Vallée de Suse à partir du 16 septembre, en collaboration avec la municipalité de Suse et les viticulteurs du consortium Valsusa Doc dans la haute vallée.

La collaboration des vignerons de la vallée de Suse avec l’Association des sommeliers italiens

Pour promouvoir la viticulture locale et la culture du vin, l’Association des sommeliers italiens (AIS), qui compte 40 000 membres en Italie, dont 4 000 dans le Piémont, 60 ans après sa fondation, collabore depuis longtemps avec le consortium Valsusa Doc.

Le cours de sommelier est divisé en trois niveaux de 15 leçons chacun : introduction à la viticulture et à la dégustation ; géographie du vin (Italie et Europe/monde) ; accords mets et vins. L’examen final permet d’obtenir un diplôme reconnu au niveau national.

Formation pour les régions viticoles alpines

En France, l’Union de la Sommellerie Française coordonne le réseau professionnel des sommeliers et soutient les cours de formation et de perfectionnement, facilitant ainsi la rencontre entre la production et le marché dans les territoires alpins tels que la Savoie.

En Suisse, le « Brevet fédéral de sommelier » offre une formation complète en viticulture, connaissance du vin, service et gestion.

Valoriser une viticulture héroïque

Le choix d’un cours sommelier à Suse vise à valoriser le paysage viticole de la vallée de Suse. Au fil des siècles, l’homme a façonné le territoire en aménageant des terrasses sur les pentes raides des montagnes et en développant la « viticulture héroïque », avec des vignes cultivées à la main jusqu’à 1 000 mètres d’altitude.

La viticulture héroïque est une forme d’œnologie mais aussi un élément d’identité qui mêle culture, environnement et communauté, un héritage millénaire que Valsusa partage avec l’ensemble de l’arc alpin, mais aussi avec d’autres zones montagneuses d’Italie et d’Europe qui appliquent ce que l’on définit comme la « viticulture héroïque », une forme de culture qui doit également être connue et reconnue pour être valorisée.

L’AOC Valsusa : 19 communes et plusieurs cépages autochtones

L’appellation Valsusa DOC, créée en 1999, comprend des cépages historiques et autochtones. Pour les rouges, la réglementation prévoit un minimum de 60 % de variétés telles que l’Avanà, le Becuet, le Neretta Cuneese, le Barbera et le Dolcetto (seuls ou ensemble), avec la possibilité d’intégrer d’autres cépages rouges non aromatiques aptes à être cultivés dans le Piémont.

Parmi les blancs, le rare Baratuciat, un raisin indigène au centre d’un projet de valorisation, se distingue. La réglementation régionale fixe des rendements maximaux, des paramètres analytiques et des styles autorisés (plat, nouveau) afin de protéger la typicité et la qualité.

Une comparaison avec la Valteline, la Savoie et le Valais montre que la clé est de maintenir ensemble la qualité agronomique, la protection du paysage, l’œnotourisme et la formation professionnelle. C’est sur ces quatre leviers que peut passer l’avenir compétitif du vin de Valsusa, mais aussi la croissance culturelle et économique de tout un territoire.

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