L’aéroport de Genève a interrompu le trafic aérien et fermé pendant deux heures la nuit dernière par mesure de précaution en raison d’une infiltration d’eau dans le centre de refroidissement des systèmes de contrôle. L’événement s’est produit en fin de soirée, vers 22 heures, à la suite d’un violent orage, avec des inondations affectant plusieurs zones de l’aéroport. Dans la région genevoise et vaudoise, le phénomène a provoqué des inondations à Morges, avec quelque 129 mm de pluie tombés en 2 à 3 heures, selon MetéoSuisse. L’aéroport a repris ses activités dès les premières heures du 26 juin.
Ces inondations interviennent quelques jours après celles qui ont particulièrement touché plusieurs régions des Alpes, dont Zermatt, les Grisons en Suisse et les Ecrins en France, le vendredi 21 juin.
L’aéroport de Genève et la ville de Morges
Le centre de refroidissement des systèmes de contrôle de l’aéroport de Genève est situé dans des locaux souterrains et les infiltrations d’eau ont été telles qu’il a fallu l’arrêter. Le communiqué de presse indiquait que le système a été être remis en route environ deux heures plus tard, soit une demi-heure après minuit, avec une reprise progressive.
Le trafic a donc été interrompu à un moment relativement tranquille, et a repris pleinement le matin du 26 juin, à 6 heures.
Morges, 16 000 habitants près de Lausanne, a par contre vu la crue du ruisseau du même nom, qui a inondé plusieurs rues de la ville, notamment sur la rive gauche. L’événement s’est développé vers 18 heures. Le débit du ruisseau a atteint 43 mètres cubes par seconde, alors que la moyenne est de 34 mètres cubes par seconde. Des perturbations du réseau de téléphonie fixe ont également été observées dans la zone, et d’autres zones ont subi des dommages mineurs.
Une infrastructure à l’épreuve du climat
L’emplacement souterrain du centre de refroidissement, comme d’autres infrastructures, a été choisi dans des années où les variables à évaluer étaient quelque peu différentes de celles d’aujourd’hui. À l’époque, la disponibilité des locaux, les considérations économiques, la proximité et, dans une certaine mesure, les conditions de sécurité étaient prises en compte.
En raison des phénomènes extrêmes liés au changement climatique, au niveau européen et en particulier au sein de l’Union, on s’oriente vers une évaluation des infrastructures, nouvelles ou existantes, en fonction de leur résistance et de leur résilience aux événements extrêmes. Ceux-ci peuvent être de différentes natures : dans ce cas de salles souterraines avec centre de refroidissement, il s’agissait d’inondations, mais à l’avenir, des vagues de chaleur excessives pourraient également avoir un impact sur le fonctionnement de différents systèmes.
La Commission européenne a adopté un document technique de référence pour les investissements financés par l’UE, intitulé « Prise en compte des enjeux climatiques dans les projets d’infrastructure« .
Ce document fixe une contrainte et propose des recommandations pour que les ouvrages construits ou modernisés soient raisonnablement plus durables et plus résistants que la technique d’ingénierie précédente. Toutefois, le document a également un caractère plus général, car il concerne la formation de décisions qui sont plus générales, de nature commerciale ou de politique publique.
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