Avec l’automne, caractérisé cette année par des journées chaudes et ensoleillées qui ont rapidement cédé la place au mauvais temps et à des périodes de froid intense, la grippefrappe à nouveau à la porte des français et des italiens. Gênant et persistant, symptomatiquement variable et souvent agressif, le virus accompagne et, dans la plupart des cas, se confond avec le plus redouté, bien que partiellement éradiqué à l’heure actuelle, le Covid-19.
La grippe en France
Au cours de la dernière semaine d’octobre, le portail national Santé publique France a enregistré 11 307 cas pathologiques, dont 2 465 (2,9%) étaient liés au Covid-19 et 2 242 (2,6%) à la grippe ; sur un total compilé de 7 713 dossiers médicaux d’urgence, 529 (6,9%) ont été attribués à des enfants de moins de deux ans.
Dans les hôpitaux nationaux, en revanche, parmi les 14 087 passages observés au total, 5 650 (8,7 %) ont fait l’objet d’une hospitalisation préventive : tandis que 664 patients, dont 49 ont été hospitalisés, souffraient de symptômes saisonniers typiques, 2 950, dont 1 320 ont été hospitalisés, étaient potentiellement atteints du Sars-CoV-2 et 3 189, dont 1 042 ont été hospitalisés, de bronchiolite.
Une campagne de vaccination capillaire contre les maladies saisonnières a également été menée en France l’année dernière, couvrant 56,2% des personnes de plus de 65 ans, 31,6% des personnes moins de 65 ans et, en général, 14% des épisodes les plus graves. Les chiffres sont en partie en baisse par rapport aux deux années précédentes, peut-être en raison d’une moindre agressivité du virus due à son absence de circulation entre 2020 et 2021 en raison de la pandémie ainsi qu’à sa moindre propagation entre 2019 et 2020 et entre 2021 et 2022.
La grippe en Italie
Malgré les estimations selon lesquelles quelque 80 000 personnes par semaine sont touchées par la grippe en Italie aujourd’hui, selon les experts cette année la saison de la maladie semble s’être considérablement ralentie. En effet, parmi les personnes touchées par les virus habituels de l’automne, environ 92% souffre de syndromes parainfluenza moins violentes et prolongées ; celles-ci comprennent, à titre d’exemple, des troubles intestinaux, un malaise général, des douleurs musculaires ou des maux de tête et de la fièvre. Le restant 8% est touché par la véritable grippe, qui provoque chez les patients des problèmes tels que fatigue et douleurs musculaires, maux de gorge ou de tête, forte fièvre et frissons, toux et perte d’appétit.
Malgré un début en demi-teinte, peut-être dû à des températures plus élevées que la moyenne pour la période, certaines catégories d’italiens identifiés comme plus fragiles risquent de contracter des complications supplémentaires aux symptômes habituels de la saison. Outre les personnes âgées et les enfants, dont les systèmes immunitaires sont respectivement plus faibles et en cours de développement, les patients diabétiques ont 1,7 fois plus de risques d’être admis en soins intensifs, 3,5 fois plus de risques d’être hospitalisés pour une grippe ou une pneumonie et plus de 3 fois plus de risques de mortalité.
Compte tenu du pic habituel qui caractérisera la Péninsule à l’approche des fêtes de Noël et fin d’année, les médecins ont tendance à recommander la vaccination correspondante. Selon les données publiées par le ministère de la Santé, la couverture vaccinale de la population générale est restée stable à 20,2% au cours de la période 2022/2023, avec des chiffres plus élevés chez les plus de 65 ans (56,7%).