Le Château de Grandson est une visite agréable et une découverte intéressante tant pour le bâtiment que pour son contexte. Il est situé au bord du lac de Neuchâtel, à quelques encablures d’Yverdon-les-Bains, elle-même distante d’une vingtaine de minutes et d’environ 35 kilomètres de Lausanne.

C’est une bonne destination de week-end pour les Savoyards, les Valdôtains et les Canavois, également pour profiter des thermes d’Yverdon et des lieux enchanteurs qui l’entourent.

Le Château de Grandson, jusqu’où est arrivée la Maison de Savoie

Ce sont des terres que les Savoie ont perdues assez tôt, alors qu’il n’y avait pas encore de principe d’Etat national mais plutôt une gestion des pouvoirs médiévaux et familiaux. Tout le lac de Neuchâtel est marqué par cette présence, par exemple à Estavayer, dont nous avons parlé dans ces pages.

On peut visiter le château sans rien en savoir, car il offre des caractères émotionnels. Il est actuellement en cours de restauration, et les travaux se termineront probablement en 2026. Les visites internes sont guidées, mais on peut accéder plus ou moins librement à un parcours externe et partiellement interne qui est en tout cas de valeur et d’intérêt.

La famille de Savoie passait par là parce qu’elle était en relation hiérarchique médiévale, notamment avec la famille des comtes de Grandson, dont Otton Ier participa à la huitième croisade.

De la maison de Savoie à la Suisse conféderée

Mais Otton III meurt en duel en 1378, sans héritier, et le château passe alors à la famille de Savoie, qui sera gouvernée, après quelques années et après sa jeunesse, par Amadée VIII. Le château passe ensuite aux seigneurs de Chalon jusqu’aux guerres de Bourgogne.

En 1475, en effet, les confédérés chassent tous les nobles et conquièrent à Estavayer le château de Chenaux, qui appartenait également à la famille de Savoie (et à Humbert, fils naturel d’Amadée VII).

En 1476, Charles le Téméraire (Charles Ier de Bourgogne), allié de la maison de Savoie, tente de reprendre le Pays de Vaud. Il perd la bataille le 2 mars 1476, est à nouveau battu à Norat et est finalement tué à Nancy en 1477.

En d’autres termes, Grandson, comme Estavayer, fait désormais partie de la Suisse fédérale naissante, et la maison de Savoie reste campée sur son territoire transalpin, avec toutefois d’importants territoires en Valais et à Genève, et ce jusqu’à la réforme.

Le Château de_Grandson vu par le lac (CC BY-SA)

Ce que l’on peut voir au château de Grandson

Il y a trois choses à faire au Château : tout d’abord, entrer dans la cour, qui conserve une magnifique atmosphère médiévale qui fait penser à ce que devait être la vie à cette époque et à l’imposant mur d’enceinte, lui aussi symbole de pouvoir et de puissance militaire.

Entre autres, il est possible de se promener en hauteur le long du chemin de ronde, qui passe à l’intérieur de certaines tours. Si l’on est admis et qu’il n’y a pas de restaurations en cours, on peut voir des parties très anciennes et des travaux de consolidation récents, jusqu’au carrelage plus récent. Il y a donc beaucoup de travaux de restauration à faire, et ils sont bien décrits dans les documents publics de planification des interventions, en lecture publique.

L’autre activité qui vaut certainement la peine est la visite du petit parc. Outre l’ambiance calme et véritablement alpine de la Suisse, on peut voir comment le château a été autrefois construit sur cette pente afin d’être protégé militairement par le lac.

La correction des eaux du Jura, qui a concerné les lacs, en particulier les lacs de Neuchâtel et de Bienne, a fait baisser leur niveau de deux mètres et demi. En conséquence, la ligne de chemin de fer longe aujourd’hui le château et un contrefort se trouve en dessous. En outre, un replat a été créé, où se dressent, avant l’eau, quelques maisons avec des propriétaires heureux.

Enfin, il vaut la peine de s’arrêter au café situé à côté des murs pour prendre un café, un thé ou tout autre liquide agréable à ingérer. C’est un endroit calme, avec des conversations feutrées à l’accent local et quelques mots internationaux, des livres en libre service, des couleurs douces et une grande fenêtre qui donne sur l’entrée du château.

Le village de Grandson

Grandson est classé parmi les plus beaux villages de Suisse et la Commune propose des informations et des visites guidées de son patrimoine.

La courte promenade vers le vieux village permet de retrouver un peu de l’ambiance locale, entre activités agricoles et vie quotidienne, encadrée par son dessin urbain.

Vous remarquerez qu’au XIXe siècle, la rue Basse a été élargie et que les façades des maisons ont été réduites et démolies, tandis que les façades ont été reconstruites.

Et puis les voitures de Franco Sbarro

Pour sauter d’un pôle à l’autre, Grandson abrite également les ateliers de Franco Sbarro.

Les amateurs le connaissent car il a réalisé avec succès plusieurs prototypes et adaptations de grandes voitures, la Mercedes 4 portes Papillon, la Mandarine, l’Alcad’or, l’Issima.

Franco Sbarro a créé une école de design et d’ingénierie, l’Espace Sbarro, et d’autres sites de production, à Neuchâtel et depuis 2007 à Montbéliard, dans le Doubs , à quelques heures de Grandson, après plusieurs virages jurassiens.

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Directeur de Nos Alpes, journaliste. Il a collaboré avec des magazines et des journaux italiens, de Il Mulino à Limes, de Formiche à Start Magazine.

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