Le mercredi 18 septembre dernier, un évènement public a porté de la visibilité au projet de rénovation et renforcement de l’Observatoire de l’écologie alpine Joseph Vallot de Chamonix en tant que pôle scientifique ert de divulgation.

Lancé par le CREA Mont-Blanc, Centre de recherche sur l’écologie alpine, l’Observatoire sera un lieu d’études et de formation ouvert à la communauté scientifique, aux universités et au public.

La première pierre, mais les travaux sont en cours

Le projet est considéré important et pour le montrer, le 18 septembre le CREA Mont-Blanc a choisi de donner une visibilité aux travaux de rénovation. Une cérémonie avec la « pose de la première pierre » s’est déroulée avec la maire de Chamonix-Mont-Blanc, Éric Fournier, et le président du Conseil Départemental de la Haute-Savoie, Martial Saddier.

La cérémonie de la « première pierre » arrive dans un contexte de travaux déjà en cours, et qui en effet ont débuté en mars dernier. L’équipe du CREA Mont-Blanc a provisoirement déménagé aux Houches, près de Chamonix.

Les deux élus ont souligné l’effet territorial du projet, qui renforce une dimension scientifique et de recherche sur le terrain. C’est un travail dans des contextes territoriaux notamment voués au tourisme et qui évoluent dans leur économie et leur paysage.

Sur le fond, il s’agit d’un renforcement du savoir et du savoir-faire par rapport aux grands changements qui sont en cours en montagne. En particulier climatiques et sur la biodiversité et la montagne, « habitée » par des spécialités de faune et flore alpines.

Le futur Observatoire du CREA Mont-Blanc à Chamonix

Un financement partagé

Le travail en cours se base sur un considérable effort de recherche des ressources nécessaires. Étant le CREA Mont-Blanc une association de droit privée, bien qu’avec une évidente mission publique, le montage financier mérite aussi de l’attention. Différents sujets contribuent donc à cette réalisation, avec en première ligne la Commune de Chamonix, le Département de la Haute Savoie, le Ministère de la Culture, un projet Interreg ALCOTRA France-Italie. Il y a aussi un bon nombre de fondations, comme la Fondation du Patrimoine mission Stéphane Bern, o la Fondation Le Marchand ou la Fondation de France.

Toutefois le CREA a su engager d’autres entités, de fournisseurs des biens et d’activités en tant que sponsors (Saint-Gobain, Cluster Eco-bâtiments et d’autres) mais aussi des particuliers, par le crowdfunding et des donations individuelles. Le CREA a donc choisi une approche de financement partagée (et vous pouvez contribuer) un peu comme il se passe en Suisse.

Le nouvel Observatoire Vallot : un pôle pour la recherche et l’éducation

Le projet de l’Observatoire est composé de trois espaces de travail. Le Chalet Joseph Vallot, rénové sur sa structure ancienne, sera consacré aux séjours scientifiques et aux formations, pour chercheurs, décideurs publics et privés, ainsi que pour les étudiants.

Un Laboratoire, nouvelle structure bâtie avec des critères de réduction d’impact (énergie, eaux, déchets) sera le lieu consacré aux recherches menées par le CREA Mont-Blanc, dans le domaine des études sur le changement climatique.

Enfin un Jardin scientifique et pédagogique sera consacré à la divulgation et la sensibilisation pour le grand public et les professionnels de la montagne. Il accueillera des expositions et des actions de science participative.

Les projets du CREA Mont-Blanc et Joseph Vallot

Le CREA Mont-Blanc a développé depuis plusieurs années des initiatives qui expliquent sur le terrain les effets du changement climatique. Par exemple, sur un parcours à Chamonix, il est possible d’observer comment les arbres ont progressivement changé leur calendrier de vie, de l’hiver à l’automne. Il participe depuis 20 ans au projet Phénoclim, scientifique et de sciences participatives. Né en 2004 entre Andorre, Espagne et Italie, il va se présenter dans un grand évènement les 5 et 6 octobre 2024 à Chamonix Mont-Blanc.

L’ensemble de l’Observatoire permettra de conforter le travail de documentation sur les transformations des paysages et des écosystèmes alpins. Il sera un lieu de formation et aussi un pôle de tourisme scientifique, où chercheurs et visiteurs pourront se rencontre pour échanger des savoirs et des méthodes.

L’observatoire reste intitulé à Joseph Vallot (1854-1925) et c’est d’ailleurs son chalet originaire à Chamonix qui est en train d’être restauré. Il a été un scientifique, explorateur et météorologue français, passionné par le Mont-Blanc. En 1890 fit aussi construire un point d’observation à 4 350 mètres, afin d’étudier les phénomènes météorologiques et glaciologiques.

L’inauguration l’Observatoire est prévue au printemps 2025

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une carte de la vulnérabilité au changement climatique dans les Alpes


Directeur de Nos Alpes, journaliste. Il a collaboré avec des magazines et des journaux italiens, de Il Mulino à Limes, de Formiche à Start Magazine.

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