La municipalité d’Alassio, en Ligurie, a décidé d’interdire l’ouverture de nouveaux commerces jugés inconvenants dans la vieille ville et en particulier dans le « budello », la principale artère touristique et commerciale de la ville.
Cette mesure découle d’un accord avec la Région Ligurie daté du 3 octobre 2025 et présenté à Alassio le 20 octobre par le conseiller régional Alessio Piana, le maire Marco Melgrati et la conseillère au commerce Franca Giannotta. L’accord implique plusieurs autres acteurs, tels que la Surintendance des Beaux-Arts et les associations d’opérateurs économiques, des hôteliers aux commerçants.
De tels accords et mesures existent déjà à Gênes et Finale Ligure, par exemple, mais aussi à Venise, Padoue ou Florence.
Zones restreintes et activités interdites
Le nouveau règlement délimite deux zones à Alassio, l’une de protection renforcée, qui comprend le budello et les rues avoisinantes jusqu’à Corso Europa et Via Diaz, et l’autre de protection ordinaire. Dans la seconde zone, celle qui bénéficie d’une protection normale, les pompes funèbres et les instituts de beauté peuvent également être ouverts, mais dans les deux cas, il est interdit d’implanter de nouvelles activités telles que les centres téléphoniques, les transferts d’argent, les sex-shops, les laveries automatiques ouvertes au public, les discothèques et les magasins d’accessoires de téléphonie non liés à des marques reconnues.
L’interdiction concerne également tous les commerces alimentaires qui n’utilisent pas de produits certifiés ou d’origine locale, tels que les kebabs, et les points de vente de cannabis. Les boucheries et les magasins de volailles qui ne garantissent pas la traçabilité des produits sont également exclus.

Le document fournit ensuite une longue liste de dispositions concernant laqualité extérieure de chaque activité, stipulant par exemple que les volets doivent toujours être propres, que le matériel exposé à l’extérieur doit respecter des règles communes (pas de crochets ni de clous, par exemple).
Les entreprises existantes non conformes pourront continuer à fonctionner, mais il ne leur sera pas possible d’introduire de nouvelles catégories de produits dans les mêmes locaux, ni de passer d’une zone de protection à une autre, ni de déplacer leur activité d’une zone extérieure.
Des sanctions sont prévues: de 2 500 à 5 000 euros et suspension pendant un an de la possibilité de présenter de nouvelles demandes d’ouverture.

LIRE AUSSI : Grenoble, la Biennale des villes en transition, jusqu’au 17 mai