La photo finale de la réunion de coopération intercommunale pour un GECT franco-italien à Sanremo montre 17 représentants de collectivités locales, et d’autres étaient connectés par visioconférence : donc, un événement réussi et participé.

Après une année de préparation, notamment à l’initiative des maires de Sanremo et de Menton, Alberto Biancheri et Yves Juhel, et par la réunion à Science Po à Menton les 19 et 20 juin avec des représentants de nombreuses municipalités, on est à la phase opérationnelle. Ils ont discuté des thèmes de coopération avec à l’oeil l’objectif déclaré de création d’un Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT), structure juridique envisagée au niveau européen pour une coopération transfrontalière permanente. A Menton, d’autres expériences de GECT avaient été présentées, du « GO » Gorizia-Slovénie à PAMINA entre la France et l’Allemagne.

Le périmètre communal de coopération

Avec l’appui technique de la MOT, la Mission opérationnelle transfrontalière, les participants ont examiné les différents aspects de la construction du GECT, en commençant par le périmètre, qui a été confirmé comme étant de niveau communal, avec un éventuel partenariat externe à construire avec les régions, les provinces ou les départements. La zone concernée, qui reste à confirmer, va de la côte (la « Riviera » franco-italienne, de Menton à Sanremo) à la vallée de la Roya, jusqu’à la partie italienne dans la zone du col de Tende, pour un total estimé de 34 communes.

Le bassin de vie

L’idée de base est de s’adresser à un territoire dans lequel « on vit et on habite » (« bassin de vie« ), ce qui implique plusieurs dimensions, en premier lieu celle de la vie quotidienne et des habitants, également en leur qualité d’usagers de services publics (routes, chemins de fer, santé) et de citoyens (acteurs de la société civile et des associations, et en tant que titulaires de droits). Dans cet espace, les activités sont également centrales, c’est-à-dire les secteurs économiques qui ont des relations et forment l’ossature de la vie locale, ainsi que la culture et le patrimoine, y compris le patrimoine naturel.


Le contenu de la coopération municipale

Au cours de la réunion, les domaines de compétence des GECT ont également été évoqués, en s’inspirant d’autres expériences européennes. Par exemple, le GECT franco-allemand PAMINA se concentre sur l’information sur les conditions de vie et de travail dans le pays voisin, ainsi que sur les procédures administratives, au profit des acteurs publics et privés, et pour atteindre davantage d’informations auprès d’autres organismes spécialisés, sur le travail, la protection sociale, etc. La spécificité du GECT en construction laisse prévoir différentes activités possibles, telles que l’information transfrontalière sur les transports, mais aussi le dialogue sur la protection civile, qui est actuellement assuré par la communication informelle. A cela s’ajoutent les thèmes sociaux, la coopération culturelle et les activités pour la jeunesse.
La réunion a également eu une phase consacrée à la gouvernance du GECT, toujours en comparant les expériences existantes, ainsi qu’au nom, dans un processus spontané de propositions, où le mot « Riviera » est revenu à plusieurs reprises.

Directeur de Nos Alpes, journaliste. Il a collaboré avec des magazines et des journaux italiens, de Il Mulino à Limes, de Formiche à Start Magazine.

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