Après avoir été annoncée par le préfet de Savoie et la Sncf Reseau vendredi 29 septembre, la nouvelle de la prolongation de la fermeture de la ligne ferroviaire Turin-Lyon suscite déjà plus d’une polémique.
Ce qui a convaincu les autorités d’interrompre le trafic ferroviaire entre l’Italie et la France ce sont les difficultés et les retards rencontrés dans les travaux de sécurisation de l’effondrement qui, à la fin du mois d’août dernier, a provoqué le détachement de près de 15 000 mètres cubes de roches. Les accumulations sur la voie ferrée et sur l’autoroute proche de la falaise de La Praz, entre Saint-Jean-de-Maurienne et Modane, ont rendu les dégâts si imposants que les autorités ont dû décevoir les promesses de reprendre le service entre le mois de novembre.
La fermeture entre Turin et Lyon pourrait obliger des milliers de passagers à utiliser au lieu des Tgv et des Frecciarossa d’autres moyens de transport pour leurs déplacements. Et comment pourrait-on oublier les nombreuses entreprises internationales qui utilisent les trains de marchandises pour expédier leurs produits entre l’Italie et la France?
Parmi les alternatives les plus accessibles en termes financiers et de temps, on trouve l’avion et les transports internationaux routiers, mais aussi, pour les voyageurs individuels, les bus et les voitures. Si ce n’est que le tunnel autoroutier du Mont-Blanc a également été fermé pour conclure des travaux urgents dans les tunnels, ce qui pourrait entraîner des embouteillages sur l’A43 entre La Maurienne et le Val de Suse ainsi que sur le contournement de Turin.
Outre les pertes économiques considérables que ces détournements entraîneraient pour les entreprises et les particuliers, les répercussions écologiques dues à la croissance exponentielle des émissions de carbone dans l’atmosphère sont également indéniables.