L’agglomération Grand Annecy pourrait se doter des navettes électriques et autonomes, fonctionnant sur des rails de la start-up Urbanloop dès janvier 2027. C’est ce qu’a été annoncé en conclusion de concertation de la population au sujet du transport collectif nommée « Réseau haute mobilité », qui a débuté le 30 avril et s’est achevée ce vendredi 26 juillet.

Les navettes Urbanloop à Annecy

Les navettes Urbanloop prévues pour l’Agglo d’Annecy accueillent 6 passagers, mesurent environ 3 mètres de long pour un poids d’environ 800 kilos et se déplacent à 50 kilomètres par heure ; leur consommation électrique est environ de 0.047 kilowattheure au kilomètre.

Elles sont autonomes et régulées par l’intelligence artificielle, le passager n’ayant qu’à choisir sa station à l’aide de boutons. De cette manière, elles doublent les autres navettes arrêtées en station et n’ont donc pas de correspondance, ce qui réduit fortement le temps de trajet.

La sobriété économique de ce transport est aussi dûe à l’utilisation d’uniques pièces d’usage que sont les roues. Celui-ci est alimenté uniquement par un caténaire de très basse tension placé sous le rail, ne nécessitant pas d’infrastructures électriques comme celles d’un tram.

Quels sites seront concernés ?

La pré-étude d’Urbanloop concurrencerait un projet de Bus à haut niveau de service (BHNS, des bus cadencé sur des voies dédiés) sur la rive ouest du Lac d’Annecy et potentiellement un projet de tram sur certaines autres lignes de l’agglomération. Dans cette perspective, Annecy souhaiterait bénéficier de 70 navettes de 6 places (l’équivalent de 7 à 9 bus BHNS) réparties sur 22 stations.

Parmi ses avantages on a rapidité de ce mode de transport à cabines de six passagers et à la demande, la faible emprise sur l’environnement, la relative simplicité d’installation ainsi que le coût inférieur de mise en place inférieur au tram. À Annecy, l’initiative à l’étude concerne le secteur Duingt – parc les Glaisins – gare d’Annecy, de 15 kilomètres le long de la rive Ouest du lac (axe 1 dans la carte). Lors de la consultation, des élus de l’agglomération ont aussi imaginé un premier développement autour du parc d’activité des Glaisins.

La concertation autour de la mobilité à Annecy prévoirait aux moins deux autres lignes d’une petite dizaine de kilomètres chacune: Seynod-Pringy et centre-ville d’Annecy-Epagny-Metz-Tessy.

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Le transport à la demande

Grâce aux nouvelles navettes Urbanloop, le transport en commun habituel (tramway, bus, métro) à Annecy pourrait donc être supplanté dans un avenir relativement proche par le transport à la demande. Celui-ci s’inscrit à travers un système de plusieurs navettes à six passagers sans conducteur en fonctionnement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à libre d’accès et dont l’usager choisit la destination.

Ce moyen a l’avantage de fluidifier la circulation de la même manière qu’un bus et permettant de bénéficier du confort individuel d’une voiture. Grâce à une autorisation réglementaire, il pourrait se déplacer sur d’anciennes voies ferrées désaffectées, ce qui réduirait encore plus l’emprise sur le territoire.

La première ligne à Saint-Quentin-en-Yvelines pour le JO de Paris

Le même système des navettes électriques Urbanloop d’Annecy est actuellement en fonction à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’un des sites olympiques de Paris. La ligne a inauguré son libre accès au public le samedi 27 juillet. Elle est composée de dix capsules et de 2 stations, et s’étend sur une longueur de 2 km.

La pose du premier rail a eu lieu le 19 décembre 2023, à la présence du ministre des transport de l’époque, Clément Baume.

Ce système de transport vise à concurrencer les voitures en zone périurbaine et dans les territoires avec une densité de population moyenne ou faible, en zone rurale ou en montagne. Ce concept peut aussi profiter des voies dédiées déjà existantes, comme pour les BHNS ou des lignes ferroviaires désaffectées ou fermées.

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